vendredi 2 mai 2008

Parti Socialiste : la machine à perdre est sur les rails.

Voilà, le congrès semble déjà s’être déjà déroulé, notre projet adopté et nos candidats putatifs alignés sur la ligne de départ pour les présidentielles de 2012.

Stop !! Assez !!!

Messieurs et mesdames les ténors, pouvez-vous une fois dans votre vie mettre vos egos en sourdine pour qu’enfin les militants en leur âme et conscience puissent exprimer leur vision du parti pour les prochaines années.
Est-ce trop vous demander également de nous faire part de vos propositions dans ce domaine qui dépassent les banalités d’usage que toute personne normalement pourvue d’un cerveau peut faire entre la poire et le café.

Car pour l’heure force est de constater un vide abyssal puisque que nos déjà déclarés candidats ont à peine dépassé le stade de la déclaration de principes théoriquement en débat dans les sections.

J’ose à peine évoquer la promptitude de certains à revenir sur leur propre déclaration en la matière évoquant la désignation du candidat pour 2010-2011… Un peu de décence c’est trop vous demander ?

Permettez moi également de vous dire ceci : je me contrefous que vous sentiez prêt ou que vous vous reposiez sur un socle électoral solide, cela ne constitue en rien un projet de société or c’est bien de cela dont nous avons besoin.

Et si la bête sarkozienne est gisante, il est illusoire de croire à une victoire par défaut. D’une part l’histoire nous enseigne que celle-ci prépare les déconvenues de demain et que d’autre part dans ce contexte la bataille est loin d’être jouée.

Le militant, le socialiste, déjà excédé par l’incapacité chronique du PS à se transformer depuis deux décennies, atteint les limites du supportable en regardant ce bal des prétendants. Nous sommes à un mois et demi d’une convention sur les statuts… et pourtant à cette heure, je n’ai encore eu le loisir de lire quelques lignes que se soient de votre part sur ce point essentiel pour la construction d’un parti démocratique en phase avec son époque. *

Alors de grâce, remballez votre queue de paon et bossez vos sujets !

Très honnêtement, vous croyez un instant que les militants vous attendent encore comme le messie, l’homme ou la femme providentiel… NON !! Je sais c’est chiant mais désormais on peut réfléchir, lire et même voter sans attendre l’onction dirigeante.

Alors maintenant si vous voulez bien l’espace d’un ou deux ans mettre aux placards vos querelles de bac à sable… pour vous mettre au travail sérieusement… je vous en serais gré et je ne crois pas être le seul dans ce cas là… et après nous on vote, non sur des châteaux en Espagne mais sur un projet solide et cohérent.

Sinon, vous pouvez continuer de la sorte mais j’ai bien peur que vos rêves élyséens se transforment en mirages.

Vous avez mis la machine à perdre en route, à vous de l’arrêter.


Marc Vasseur

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