mercredi 21 mai 2008

Pour un nouveau protectionnisme

Je pense qu'aujourd'hui il est plus que temps de fermer les frontières afin de limiter la casse orchestrée par l'anarchie financière de la seule partie de l'économie qui est dans une situation libérale : les finances.

Quand je dis fermer les frontières, je suis très certainement bien trop fort dans le vocabulaire que j'utilise. En effet, je ne pense pas et ne souhaite pas voir la France mettre des cadenas aux frontières matérielles et immatérielles. Si aujourd'hui la porte est grande ouverte, la cadenasser demain serait une contre-réforme réactionnaire et économiquement dangereuse. Ce qu'il faut c'est repousser la porte afin que les vents financiers déferlant sur l'économie mondiale aient moins de prises au final.

J'avais déjà émis le souhait il y a plusieurs mois que les flux financiers financent une grande institution mondiale de ranking que j'avais nommé modestement IRI pour International Ranking Institution servant à classer les risques des flux financiers afin d'en limiter les risques et ayant pour effet de ne plus être tributaire des entreprises cotées en bourse. Ce protectionnisme sur les flux financiers entrent dans ce nouveau protectionnisme bien entendu.

Le protectionnisme n'est pas un gros mot. Se protéger c'est ce que chacun a le droit de désirer. Emmanuel Todd, le penseur de la fracture sociale de Jacques Chirac, milite depuis plusieurs années pour un protectionnisme européen. Hubert Vedrine dans son rapport remis à Nicolas Sarkozy sur la France dans la Mondialisation émet le souhait d'une dose de protectionnisme ( contingentement, taxes, normes). En effet, si le protectionnisme n'est pas la seule situation à la crise de fond que le monde subit, c'est la bonne solution. Bien entendu, le niveau du protectionnisme n'est plus le même que celui de la France de papa, de grand-papa et d'arrière grand-papa.

Il faut aujourd'hui réinventer un nouveau protectionnisme. Je ne veux pas d'un protectionnisme visant à freiner la diffusion des inventions et des innovation car c'est un moteur de développement. Je ne veux pas d'un protectionnisme visant à renchérir nos importations et nos exportations. Taper au niveau du porte-feuille des travailleurs me semble peu opportun. Je ne veux pas d'un protectionnisme visant à protéger les riches et appauvrir les pauvres. Ce protectionnisme n'a que trop duré et est plus responsable de la famine des Noirs que leur bite comme certains osent l'écrire dans leurs autobiographies. Ces protectionnismes sont néfastes et il serait temps de mettre au point de vrais mécanisme de protectionnisme visant ce qui fait le plus de mal au travailleur : le libéralisme financier.

Protectionnisme ou libéralisme? Et si vous souhaitez du protectionnisme, quel type de protectionnisme souhaitez-vous?

Source Abadinte

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Joli, un billet sur le retour du protectionnisme sans même citer Emmanuel Todt et ses thèses !

Bref, c'est bien joli mais ça reste du domaine de l'intention. Quid de l'Union européenne dans tout cela et du fait que les États-Unis sont eux-mêmes les champions du protectionnisme !

Enfin, cela n'enlève rien à la pertinence de la question. Mais j'aurais aimé que tant qu'à faire ce "protectionnisme" soit mis en perspective (pour moraliser la finance par ex.) un peu en prenant en compte les nouvelles déséquilibres environnementaux et sociaux de l'économie mondialisée.

Anonyme a dit…

Désolé pour mon commentaire précédent un peu rapide et pas très Français...

Anonyme a dit…

Si on n'est pas protectionniste sur les exportations et sur les importations... sur quoi l'est-on ?